Finance : quelles études pour travailler en finance ?

Le secteur bancaire français avale chaque année plus de 30 000 nouveaux diplômés, venus d’horizons aussi variés qu’imprévisibles : BTS, écoles d’ingénieurs, universités ou cursus spécialisés. L’idée reçue d’une finance réservée aux purs gestionnaires vole en éclats. Les profils scientifiques et technologiques s’imposent dans des fonctions-clés, la finance quantitative, par exemple, ne jure que par les amoureux des mathématiques et du code, laissant la porte grande ouverte aux ingénieurs et informaticiens.

Les grandes écoles de commerce ne font plus cavalier seul. L’université a pris sa revanche : elle aligne désormais des masters de pointe, très recherchés des recruteurs. Quant aux doubles cursus, ils fleurissent pour épouser la complexité croissante des métiers financiers.

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Panorama des études en finance : comprendre les parcours possibles

S’engager dans la finance, c’est choisir une trajectoire parmi un éventail de domaines : finance d’entreprise, finance de marché, finance bancaire, finance immobilière. Chaque voie attire des personnalités distinctes, avec des aptitudes bien précises, expertises techniques, mais aussi qualités humaines. La frontière avec la banque, l’assurance, l’audit ou le conseil est poreuse et les passerelles nombreuses.

Le parcours se dessine d’abord selon un appétit pour les chiffres, le goût du risque ou l’analyse stratégique. Plusieurs types d’établissements ouvrent la voie :

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  • universités : licences et masters en économie, gestion ou finance,
  • écoles de commerce : bachelors et masters à forte coloration professionnelle,
  • écoles d’ingénieurs : formations pointues en mathématiques appliquées à la finance,
  • écoles spécialisées en finance : tout sur les marchés et les techniques financières.

La formation en finance démarre dès le BTS ou le BUT et va jusqu’au master, MSc ou MBA. Les parcours se croisent, l’interdisciplinarité est encouragée. Les marchés financiers, la gestion d’actifs, la finance d’entreprise recrutent indifféremment des diplômés universitaires, des anciens d’écoles de commerce ou d’ingénieurs.

Un fil rouge : la maîtrise des outils numériques, la compréhension fine des produits financiers et la capacité à tenir la cadence. Les employeurs traquent la rigueur, l’esprit analytique et la fibre collective.

Quel cursus choisir selon son profil et ses ambitions ?

Chaque diplôme en finance trace sa propre trajectoire. Du BTS au MBA, il existe une réponse à chaque projet. Juste après le bac, le BTS comptabilité gestion ou le BUT gestion des entreprises donnent un socle concret et permettent d’entrer rapidement sur le marché ou de poursuivre vers la licence. Les étudiants à l’aise avec les modèles et la théorie se tournent vers la licence économie ou gestion à l’université.

Les bachelors des écoles de commerce misent sur la polyvalence et l’expérience terrain, grâce à des stages réguliers. Idéal pour ceux qui veulent apprendre en agissant et se confronter au réel dès leurs études.

Le master ou le MSc attire ceux qui visent des postes d’encadrement ou veulent se spécialiser : finance de marché, gestion des risques, contrôle de gestion. Les écoles d’ingénieurs, elles, forment des profils très recherchés sur les marchés pour leur maîtrise des outils mathématiques et informatiques (Excel, VBA, Python).

Dans chaque formation, l’acquisition de compétences techniques, analyse financière, conformité, gestion des risques, doit s’accompagner de compétences humaines : rigueur, sens de l’analyse, esprit d’équipe, capacité à tenir sous pression. Les ambitions, la personnalité et l’adaptabilité sont déterminantes dans un environnement où la palette des métiers rivalise avec la diversité des profils recherchés.

Zoom sur les diplômes phares : licences, bachelors, masters et écoles spécialisées

Le choix d’un diplôme en finance façonne la suite du parcours. À l’université, la licence économie ou gestion permet de décrypter les rouages du secteur, de la comptabilité à l’analyse des marchés. Ces parcours, alliant socle généraliste et premières spécialisations, ouvrent sur le master. Paris-Dauphine, Paris-Sud : ces établissements font figure de références, avec une exigence reconnue.

Les bachelors des écoles de commerce, INSEEC, IÉSEG, s’adressent aux étudiants en quête à la fois de culture financière et d’expérience professionnelle. Trois ans pour forger un profil opérationnel, entre stages, missions en entreprise et séminaires. À l’ESLSCA Business School ou à l’ICS Bégué, le bachelor finance insiste sur la gestion, l’audit et la fiscalité.

Après un bac+3, place au master. Grandes écoles comme HEC Paris, ESCP Europe, ESG Finance : leurs masters en finance conjuguent précision analytique, ouverture à l’international et liens étroits avec les acteurs du secteur. Les cursus abordent la gestion des risques, le contrôle de gestion, l’audit, la finance d’entreprise et la finance de marché. Certaines écoles spécialisées (ICS Bégué, ESG Finance) multiplient les passerelles avec la banque, l’assurance, l’audit, pour une intégration rapide dans un secteur compétitif.

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Débouchés professionnels : où mènent réellement les études de finance ?

Passer par des études de finance, c’est ouvrir la porte à de multiples métiers. Conseil, gestion d’actifs, audit, marchés financiers : les débouchés ne manquent pas. Dès bac+3, les diplômés s’orientent vers des rôles d’analyste financier, de contrôleur de gestion, de conseiller clientèle en banque. Ces fonctions réclament de l’agilité intellectuelle, de la rigueur et une bonne maîtrise des outils digitaux.

Avec un bac+5, le champ des possibles s’élargit. Les postes de directeur administratif et financier (DAF), de trader ou de consultant en management deviennent accessibles, souvent après une première expérience. Savoir anticiper les risques, piloter la performance ou monter des opérations financières complexes : ces compétences sont courtisées par les grands groupes, les banques d’affaires et les cabinets d’audit. Voici quelques exemples de métiers accessibles :

  • Analyste financier : évaluation d’entreprises, suivi de portefeuilles, conseil en investissement.
  • Contrôleur de gestion : suivi budgétaire, optimisation des coûts, aide à la décision.
  • Gestionnaire de patrimoine : accompagnement personnalisé, stratégie d’investissement, fiscalité.
  • Trader : opérations sur les marchés, gestion des risques, veille économique.
  • Auditeur financier : contrôle des comptes, conformité, analyse des procédures.

La finance offre une mobilité remarquable, en France comme à l’étranger. Les savoirs accumulés en analyse, gestion des risques, conformité réglementaire restent précieux, même lorsque l’économie tangue. Les salaires tiennent la route dès les premiers postes, et l’évolution peut être rapide pour les profils les plus déterminés.

Entrer en finance, c’est miser sur une carrière où la diversité, l’exigence et la mobilité dessinent un horizon sans cesse renouvelé. La prochaine génération de talents façonne déjà le secteur : qui prendra place à la table ?

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